A toi, vous et moi aussi

Drôle de sentiment que de penser qu'au départ on écrit pour soi.

Pourtant derrière l'écran, il y a des êtres, vous , toi.

Curieux ressenti de se dire que malgré tout on peut peut-être "intéresser" quelqu'un de l'autre côté.
Importance toute relative cependant mais qui pousse à l'obligation de continuer.

Obligation qui se manifeste par des petits riens qui font tellement de bien, je dois l'avouer.
Est-ce ça se sentir exister ? Un peu sûrement même si je ne crois pas que le virtuel soit la vie, juste une parenthèse de soi.
Pourtant, derrière l'écran c'est un être qui me lit. C'est vous, c'est toi.

Pourquoi, alors, avoir ce besoin de s'engouffrer dans cette parenthèse ?
Tous ces êtres, dont je fais partie, remplissent l'obscurité et la solitude des autres. Est-ce seulement ça le virtuel ? Je n'arrive pas à y croire et pourtant je ne trouve pas d'autres réponses...

De l'autre côté, il y a des amours passifs, des amis fictifs.
Vie parallèle qui donne des ailes pour croire encore.
Se croire en vie quand tout n'est que similis de sentiments.
Partage de tout sans véritable connaissance de l'autre.
Un pseudo n'est qu'un leurre qui peut rendre rêveur sans dessus dessous. L'anonymat rend inaccessible et permet le fantasme sous bien des plans.

Je n'arrive décidément pas à comprendre.
Comprendre pourquoi ce besoin d'aller vers toi. Comprendre pourquoi j'ouvre encore cette parenthèse ?

A quoi bon. Trop de pourquoi inutiles d'où s'échappe un malaise sous forme de doute.

L'obscurité et la solitude sont derrière mon écran et j'en fais partie.